Tant qu’on le voit comme un couteau de poche, c’est pas exceptionnel. Dès qu’on le perçoit comme une trousse à outils miniature c’est là qu’il se révèle.
– Introduction :
Le couteau Suisse c’est assez ancien. Au départ c’est une commande de l’armée Suisse en 1880 pour ses soldats. Il doit permettre la vie en campagne et le démontage du fusil d’ordonnance. Ne disposant pas des manufactures sur place les premiers exemplaires sont fabriqués à Solingen en Allemagne.
En 1891 la compagnie Karl Elsener prend le relais en Suisse, elle deviendra la célèbre firme Victorinox. En 1893 Paul Boéchat & Cie fera de même et évoluera en Wenger SA.
Ces deux firmes vont se partager le marché jusqu’en 2005 avec le rachat de Wenger par Victorinox. Victorinox continue cependant à proposer une partie du catalogue Wenger avec ses propres marquages. En 2015 l’entreprise Swiza se lance sur le marché et crée une alternative à l’hégémonie de Victorinox.
Les couteaux Suisses sont actuellement disponibles en trois tailles :
- Les formats ongliers, porte-clés ( Victorinox/Wenger)
- Les couteaux de poche ( Swiza, Victorinox/Wenger)
- Les grands couteaux de poche (Victorinox/Wenger)
A noter également les pinces multi-fonctions Victorinox très efficaces bien que je ne les utilise pas pour des raisons d’encombrement.
– Pour quelle utilité ?
L’objet peut sembler gadget cependant le meilleur outil reste celui qu’on a toujours dans la poche. C’est au moment de la panne, sur un chantier, au milieu des bois pour un truc de rien du tout que l’on se rend compte à quel point un outil insignifiant peut rendre de grands services.
– Les petits :
En apparence les plus inutiles mais ils réparent bien les lunettes, dénudent les fils, coupent les sangles… Le tournevis cruciforme est aimanté, un must.
Certains disposent d’une led incorporée et d’un stylo escamotable, utile pour écrire dans le noir.
Ma préférence va au Swiss mini champ, le max de fonctions en version porte-clés. J’ai même fait du dépannage électrique en voyage avec.
– Les moyens :
La taille intermédiaire représente le bon compromis. On peut commencer à bosser et c’est pas trop encombrant.
Les Wenger et les Swiza possèdent un verrouillage de lame qui fait défaut à Victorinox. De plus les poignées de ces derniers sont plus ergonomiques et offrent un grip meilleur.
Les fonctions les plus importantes dans mon cadre de vie par fréquence d’utilisation :
- Les ciseaux
- Les tournevis
- La pince
- Les scies
- Les lames
- Le poinçon
Mon choix perso depuis près de 20 ans le Victorinox Handyman. Je lorgne tout de même vers le Swiza Hunter ces derniers temps.
– Les grands :
De loin les meilleurs pour les bricoleurs. Si vous pouvez vous permettre de les transporter. Alors vite fait, il y a un écart de taille impressionnant entre les Victorinox et les Wenger. Ils ont tous deux une lame principale verrouillable.
Les grands Wenger ont l’avantage de la prise en main et de la taille des outils. Malheureusement ils sont peu nombreux et avec peu de fonctions. Il est dommage que Victorinox n’ait pas continué à étoffer cette gamme audacieuse lors du rachat de Wenger.
– Il ne peut en rester qu’un !
Bon, c’est bien beau tout ça, il y a plein de trucs avec pleins de fonctions, je prends lequel ?
Pour une personne qui baroude avec un mode de vie similaire au mien, je recommande le Victorinox Workchamp. Un condensé quasi parfait de fonctionnalités avec une taille intéressante.
– En conclusion :
Faut-il prendre un couteau suisse ? Tant qu’on le considère comme une mini caisse à outils avec ses limites, oui, c’est un objet très utile et astucieux. Par contre pour faire la cuisine, ça sert à rien. J’ai d’un côté mes couteaux de poche simple lame, Douk Douk, Liérande que je considère comme des offices pliants et de l’autre mes couteaux multi-fonctions pour bosser et sortir.
Les autres avantages de ces outils pliants sont une construction en inox, la garantie à vie et une production non délocalisée ce qui n’est pas du luxe de nos jours.
Bon bricolage !
– Pour aller plus loin :
Merci beaucoup pour ces infos bien utiles pour bosseurs indépendants 🙂